Être, ou ne pas être SAMS ? Un poste très demandé, gratifiant, exigeant ? Oui. A coup sûr, oui. Notre petite revue de presse expresse dans les dernières parutions sur la toile est édifiante : la demande est pressante, sur un marché porteur.

SAMS ? Un bon job, pour le site du quotidien lanouvellerepublique.fr , où il faut faire « preuve de compétences d’organisation pour les rendez-vous, faire les comptes rendus et le classement des dossiers » ; mais aussi de « savoir conserver son calme, surtout quand le travail s’accumule au fil de la journée ». Fort de toutes ces qualités humaines, tout SAMS, après validation de son précieux Titre professionnel SAMS niveau IV – Secrétaire  Assistant(e) Médico-social(e) peut escompter d’entrée sur le marché du travail quelques 1.498€, salaire brut mensuel d’un débutant.

Mais, être SAMS au fait, à quoi ça ressemble ? Dans un article paru dans dans sa rubrique « job-formation », le site du grand journal régional Ouest France, illustre par l’exemple le quotidien type d’une SAMS, Blandine, « fraîchement issue de sa formation spécifique », secrétaire médicale d’une clinique mutualiste, âgée de 24 ans et qui, a suivi une formation type avant d’être recrutée, « après un bac SMS (sciences et techniques médico-sociales), et des stages qui [m’] ont permis de découvrir que j’aimais le côté administratif, le contact et le milieu médical. »

À l’issue de la formation spécifique, type celle que votre institut de formation professionnelle préféré à Lyon est désormais habilité à prodiguer, Blandine décroche le précieux certificat « qui lui permet d’être aussitôt recrutée à la clinique pour un remplacement. Elle enchaîne par un CDD à temps partiel puis un CDI à temps plein : « Nous sommes quatre secrétaires dans le service. Nous travaillons par roulement, 35 heures par semaine, en quatre jours. Nous tournons sur les différents postes : accueil téléphonique, accueil des consultations, frappe des courriers et comptes-rendus. Je préfère les consultations, car on est au contact direct des patients », précise Blandine, qui dit aussi être « tenue au secret professionnel .» Et avoir, détail non négligeable, « affaire à des patients, pas à des clients ! » Disponibilité et qualité d’accueil obligent… dans la limite de l’élémentaire courtoisie.

En effet, « Pénurie de médecins. Les secrétaires paient le prix fort », titre carrément letelegramme.fr , et de poursuivre sur sa lancée « recadrante », « des patients les mettent à mal. Dans un système de santé où trouver un médecin et obtenir un rendez-vous peut être compliqué, des secrétaires médicales deviennent les « souffre-douleur » d’une frange de patients qu’elles décrivent « exigeants et agressifs ». Moralité : « Merci de respecter la secrétaire ». « Les patients qui se montreront agressifs, n’obtiendront plus de rendez-vous ». Dans les cabinets médicaux, les messages d’attention de médecins en faveur de leurs secrétaires deviennent fréquents, » poursuit letelegramme.fr

A l’heure où tout vient à vous d’un seul clic, « ils sont nombreux à penser qu’ils relèvent d’une urgence et à vouloir un rendez-vous tout de suite. Ils s’agacent et certains raccrochent en assénant une insulte », explique, toujours dans letelegramme.fr la secrétaire d’un cabinet de généralistes, qui préfère rester anonyme. Des secrétaires d’un cabinet d’urologues vannetais y décrivent « ceux qui prennent plusieurs avis avant une intervention chirurgicale et qui, lorsqu’ils auront fait leur choix, s’ils reviennent, voudront que ça aille très vite. En revanche, si d’autres rendez-vous avaient été pris et qu’ils ne reviennent pas, ils ne les annuleront pas… Ceux-là se prennent pour des clients plus que pour des patients et pensent avoir tous les droits ». Sans commentaire.

Facebook ? Sérieusement ? Sur les réseaux sociaux, un docteur du Centre Bretagne a défendu ses secrétaires « à qui, sur Facebook, l’on reproche leur manque d’amabilité ». « Notre personnel a su jouer constamment ce rôle épuisant d’interface entre nous et nos patients. J’exige qu’il soit respecté. Nous avons souvent eu à déplorer de l’agressivité, des insultes et même des menaces de la part de personnes qui devant le médecin se comportaient normalement ». Que faire alors quand le métier perd « son côté humain », et que « la secrétaire devient le souffre-douleur d’un système qui va mal ? » Rester calme et sourire. Tout en souhaitant que les patients le gardent aussi…

4000 postes d’assistants médicaux d’ici 2022 ! Laissons le mot de la fin au grand quotidien de référence, Le Monde qui, dans un article publié sur son site web fin septembre dernier évoque les  4 000 postes d’assistants médicaux accessibles après une formation d’un an, financés d’ici à 2022 dans le cadre d’un plan santé annoncé par le Président de la République lui-même. « Calqué sur le rôle des assistants dentaires », ils se verront confier « des tâches très simples, ne nécessitant pas d’avoir une connaissance médicale », explique le docteur Jean-Paul Ortiz, président de la CSMF (Confédération des Syndicats Médicaux Français) : accueil, secrétariat (prise de rendez-vous, constitution d’un dossier, vérification des vaccinations et des dépistages effectués), aider le médecin dans la phase de pré-consultation (installer, peser, mesurer un patient ou prendre sa tension)…

500 postes sont prévus cette année. Ces nouveaux professionnels de santé pourraient faire gagner aux médecins, conclut l’article en ligne du Monde, « entre 15 et 20 % du temps médical ». Pour que chaque praticien puisse « prendre en charge 10 % de patients en plus ». Pas mal, quand on sait qu’aujourd’hui, chaque généraliste suit environ 1 000 patients en tant que médecin traitant. Allo, IF2m formation ?

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